Le sommet de Nouakchott a été suivi d’une conférence de presse conjointe du Président de la République, Monsieur Mohamed Cheikkh El Ghazouani, son homologue français, Monsieur Emmanuel Macron et le président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez.
Intervenant en premier, sur une question portant sur l’effacement de la dette, le Président de la République a précisé que la question de la dette extérieure des pays pauvres doit s’imposer comme problématique majeure dans l’Agenda de la diplomatie internationale. Le G5, a–t-il précisé a, lors de la session extraordinaire de la visioconférence des Chefs d’Etat du 27 avril dernier, plaidé pour l’annulation de la dette des pays les plus pauvres dans de différents forums internationaux.
S’agissant du moratoire décidé par le G20 au profit des pays africains, le Président de la République a indiqué qu’il « constitue une avancée qui doit être saluée et nous la saluons. Mais, nous pensons aussi qu’elle est insuffisante pour résoudre les problèmes liés à l’endettement excessif fortement accentué par les conséquences socio- économiques de la pandémie du Covid-19 ».
Au sujet de la problématique de la dette, le Président a considéré que c’est un problème qui se pose aujourd’hui de façon plus aigüe suite à la nouvelle situation induite par la pandémie et ses effets. « Le service de la dette est devenu, pour nos pays, insupportable et il absorbe une part non négligeable de nos budgets nationaux. Les organisations régionales et internationales ainsi que les différents créanciers, de notre point de vue, doivent trouver la formule et la bonne pour converger leurs initiatives et leurs efforts pour la tenue d’un sommet international consacré à la dette ».